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                       DÉCISION DU COMMISSAIRE

 

  EVIDENCE : basculeur automatique

 

  Les antériorités citées ont déjà traité d'un dispositif mécanique servant à

  remonter le poisson de la cale d'un navire. Bien que l'inventeur préconise

  des caractéristiques permettant d'éliminer les inconvénients décelés dans les

  antériorités, la description de ces caractéristiques n'est pas assez précise.

  Les membres de la Commission proposent que soient apportées des modifications

  conformes aux dispositions des articles 48 à 57 du Règlement.

 

  Décision finale : la décision de rejet de la demande est annulée.

                       **********************

 

  La demande de brevet n o 353 480 (classe 201-30) a été déposée le 11 juin 1980,

  et l'invention revendiquée s'intitule BASCULEUR AUTOMATIQUE. Edward B. Newell

  en est l'inventeur. L'examinateur responsable de l'étude de la demande a rendu

  une décision finale de rejet le 25 juin 1982, décision dans laquelle il refuse

  au demandeur la possibilité de poursuivre les démarches en vue de l'obtention

  d'un brevet. Dans le cadre de la révision de la décision de rejet, la

  Commission d'appel des brevets a tenu une audience le 14 mars 1984, et le

  demandeur y était représenté par son agent, M. R. Broderick. L'inventeur,

  M. E. Newell ainsi que le fabricant, M. W. McDonald y assistaient également.

 

L'objet de la présente demande porte sur un dispositif mécanique servant à

  remonter le poisson de la cale d'un navire. Il s'agit d'un récipient en forme

  de baquet soulevé par un câble de treuil au travers d'une boîte ouverte aux

  deux extrémités (cylindre), cette dernière étant montée sur pivot de manière

  à déverser le contenu dans un canal demi-cylindrique. Les dessins ci-dessous

  illustrent le dispositif de la demande.

 

                         <IMG>

 

Le baquet 13 est remonté par le câble de treuil par l'entremise des poulies

2 et 9. Au moment où la poignée triangulaire 12 atteint la poulie 9, la

boîte 7 est renversée à proximité des supports 4 de manière à déverser son

contenu dans le canal demi-cylindrique incliné 3.

 

Dans sa décision finale, l'examinateur rejette la demande en raison de

l'antériorité ci-dessous:

 

Brevet canadien n o 40 444          22 sept. 1982  Abbott

 

Le brevet Abbott porte sur un appareil servant à charger et à décharger des

navires. La figure 3 ci-dessous illustre ledit appareil.

 

                      <IMG>

 

Le récipient G est muni d'une poignée g fixée au câble de treuil E. Lorsque

le treuil fonctionne, le rebord supérieur du récipient touche les arrêts I

du butoir ou culbuteur H, ce qui entraîne une rotation autour du pivot h

ainsi que le déversement du contenu du récipient dans la goulotte C.

 

Dans sa décision finale, l'examinateur déclare (notamment):

 

(TRADUCTION)

 

...

 

Au risque de se répéter, l'inventeur Abbott décrit et illustre

clairement des systèmes visant à soulever des marchandises se

trouvant dans un bateau et à les décharger dans un canal demi-

cylindrique situé plus haut et ce, à peu près de la même manière

que celle décrite par le demandeur.

 Le système décrit à la figure 3 du brevet cité comprent un canal

demi-cylindrique incliné, un cylindre vertical ouvert aux deux

 extrémités et monté sur pivot à l'extrémité supérieure du canal,

 un ensemble de guides évasés fixés sur le contour de l'extrémité

 ouverte inférieure du cylindre, un baquet muni d'une poignée en

 forme de V inversé installée sous le cylindre, un câble de levage

 fixé à la poignée, ledit câble étant orienté vers le haut en

 passant au travers du cylindre et autour des poulies de renvoi

 situées aux extrémités supérieure et inférieure du canal et

 ensuite, jusqu'à un treuil.

 

 Voici comment fonctionne le système Abbott décrit ci-dessus. Le

 baquet est d'abord abaissé jusqu'où il peut ramasser une charge

 de matériel pour être ensuite soulevé par le câble de treuil, et

 dirigé par les pièces évasées au travers de l'extrémité inférieure

 du cylindre ouvert. Le récipient est conçu de manière à pivoter

 en réponse au mouvement d 'élévation du baquet, ce qui fait

 basculer le récipient et le baquet, et culbuter par le fait même

 les marchandises qui se trouvent dans le baquet pour les décharger

 dans l'extrémité supérieure du canal demi-cylindrique à peu près

 de la même manière que celle décrite par le demandeur.

 

 Dans sa lettre du 23 décembre 1981, le demandeur fait valoir que

 le présent dispositif renferme un récipient évasé dans sa partie

 inférieure ce qui représente une différence par rapport aux guides

 espacés décrits par Abbott. L'examinateur estime cependant que le

 rebord évasé utilisé par le demandeur constitue un équivalent

 mécanique des guides évasés fixés sur le contour du cylindre décrit

 par Abbott, et qu'il ne représente pas un élément technique

 brevetable.

 

 Le demandeur a également prétendu que le baquet utilisé dans le

 brevet Abbott ne glisse pas entièrement à l'intérieur du récipient

 ouvert comme c'est le cas dans le présent dispositif. Après avoir

 examiné et comparé attentivement le fonctionnement du dispositif

 Abbott par rapport à celui du demandeur, nous ne décelons aucun

 avantage ni amélioration dans le fait que le baquet disparaisse

 presque entièrement à l'intérieur du récipient plutôt que de glisser

 simplement sur une courte distance dansé la partie inférieure du

 récipient avant que ce dernier ne pivote de manière à faire

 basculer le baquet pour qu"il décharge la marchandise. Dans les

 deux cas, le mode de fonctionnement ainsi que le résultat final

 sont identiques.

 

 Les autres différences constitutives dont il est question aux

 revendications 1 à 4 relèvent plutôt de conception que d'ingéniosité

 inventive. Il y aurait également lieu de souligner que la majeure

 partie des caractéristiques énoncées dans la revendication 1 n'est

 pas étayée par la divulgation. Citons comme exemple de cette

 situation : "un canal demi-cylindrique fermé à une extrémité",

 "deux barres rectangulaires installées à la verticale", "un anneau

 servant à retenir une poulie", "une partie de barre rectangulaire

 en saillie par rapport à deux barres fixées sur le cylindre",

 "une poulie triangulaire", "deux blocs perforés jouant le rôle

 de bascules", et des "barres horizontales perforées pouvant être

 boulonnées individuellement à un support fixe, et alignées".

 

 ...

 

 Dans sa réponse à la décision finale, le demandeur déclare (notamment):

 

 (TRADUCTION)

 

 ...

 

 2. Le demandeur désire faire valoir que sa demande comporte des

 améliorations brevetables par rapport au brevet Abbott ainsi

 que les distinctions suivantes:

a) Le présent dispositif revendiqué par le demandeur

renferme un récipient évasé dans sa partie inférieure, ce qui

représente une différence appréciable par rapport aux guides

espacés décrits par Abbott; cet évasement constitue

effectivement une amélioration nouvelle et utile par rapport au

brevet Abbott en ce sens que les guides espacés illustrés dans le

brevet Abbott risquent d'être coincés, pliés ou arrachés par le

 baquet au moment où ce dernier pénètre dans le cylindre en

mouvement, ce qui peut se solder par une erreur ou par un mauvais

fonctionnement du dispositif de culbutage du baquet et par le

fait même retarder la remise en marche du dispositif tant que

les réparations nécessaires n'ont pas été effectuées. Le cylindre

évasé revendiqué par le demandeur élimine toutes ces difficultés

et améliore ainsi le rendement de l'appareil, ce qui oblige à

conclure qu'il s'agit d'une amélioration importante et que la

présente demande se distingue de l'antériorité au point de

justifier un brevet.

 

b) Le contour évasé décrit ci-dessus est inédit en ce

sens qu'il remplit deux fonctions, la première étant de bloquer le

baquet, et la deuxième étant de le replacer pour le déchargement.

Dans le brevet Abbott, l'inventeur utilise des arrêts pour

immobiliser le baquet ainsi qu'une barre transversale pour le

replacer en position de déchargement. Ledit contour évasé qui

caractérise le présent dispositif du demandeur permet ainsi

d'éliminer les arrêts et la barre transversale divulgués par

Abbott; il représente une autre amélioration qui se traduit par

une simplification du dispositif et par l'élimination des arrêts

et de la barre transversale divulgués par Abbott.

 

c) Le baquet utilisé dans l'antériorité Abbott ne pénètre

pas complètement à l'intérieur du cylindre ouvert contrairement

au baquet de la présente demande. Le demandeur désire faire

valoir que le fait que le baquet revendiqué pénètre de la façon

décrite ci-dessus, le rendement et le fonctionnement de tout le

dispositif s'en trouvent améliorés en ce sens que dans le dispositif

du brevet Abbott, le contenu du baquet est déchargé dans le

récipient, ce qui risque de coincer le contenu entre le baquet et le

récipient et de retarder le fonctionnement de la machine parce

qu'il faut démonter le baquet et le récipient pour retirer les

marchandises coincées, sans parler des délais et des dépenses

pour l'utilisateur. La présente invention revendiquée par le

demandeur comporte une autre amélioration par rapport au brevet

Abbott.

 

d) Bien que les dispositifs d'Abbott et du demandeur

présentent certaines ressemblances,et que l'opération ultime

ait été conçue de façon à répondre plus ou moins aux mêmes

objectifs, le demandeur désire ajouter que son dispositif est

plus efficace, qu'il est plus facile de le faire fonctionner,

qu'il permet d'éliminer les réparations, les retards et la

main-d'oeuvre inhérents au fonctionnement du dispositif d'Abbott,

et que pour ces motifs il représente une amélioration par

rapport à l'antériorité citée.

 

            e) Les différences constitutives évidentes entre le

        présent dispositif revendiqué par le demandeur et celui d'Abbott

        ne représentent pas de simples questions de conception, elles

        découlent plutôt de l'ingéniosité inventive du demandeur. Il

        s'agit de distinctions brevetables et d'améliorations par rapport

        à l'ensemble de l'antériorité citée,

 

f) Le demandeur désire indiquer que la terminologie

        descriptive que l'examinateur a qualifiée de non étayée par la

        divulgation est très précise, et qu'il n'y a aucune raison de

        s'interroger sur la signification des termes employés. Si

        c'était le cas, il s'agirait d'objections mineures auxquelles

        l'on peut très facilement remédier par voie de modification.

 

        ...

 

       Il importe à la Commission de décider si la demande renferme une amélioration

        brevetable par rapport à l'antériorité citée.

 

        Au cours de l'audience M. Newell a décrit les problèmes rattachés à la

        manutention du poisson, et nous a fait part de sa solution quant à un dispositif

        de remontage mécanique. M. McDonald a traité de la fabrication du dispositif

        tandis que M. Broderick a fait valoir des arguments à l'appui du caractère

        brevetable du dispositif revendiqué en insistant sur le succès commercial

        remporté.

 

       Dans sa décision finale, l'examinateur rejette la demande parce qu'elle ne

        (TRADUCTION) "comporte aucune amélioration brevetable" par rapport au brevet

        délivré à Abbott. Il déclare que M. Abbott décrit et divulgue des systèmes

        servant à remonter des marchandises qui se trouvent dans un navire pour les

        décharger dans un canal demi-circulaire. De plus il affirme que le dispositif

        de l'antériorité est muni d'un cylindre vertical monté sur pivot, ouvert aux

        deux extrémités, doté d'un ensemble de guides évasés dans sa partie inférieure,

        d'un baquet circulaire auquel a été fixée une poignée en forme de V inversé,

        ledit baquet étant placé sous le récipient, et d'un câble de levage fixé audit

        récipient. L'examinateur en est venu à la conclusion que le rebord évasé

        utilisé par le demandeur constitue un équivalent mécanique des guides évasés

        fixés sur le contour du cylindre décrit par Abbott.

 

        Pour sa part, le demandeur fait valoir que l'utilisation d'un récipient évasé

        représente une amélioration brevetable par rapport aux quatre guides évasés

        et distants de 90À dont traite M. Abbott. M. Newall a souligné que dans

        la pratique, le baquet est soumis à un mouvement de va-et-vient latéral

        important en raison des vents et des vagues, et que le guidage restreint

        qu'offrent les quatre pattes évasées et étroites de l'antériorité Abbott

        ne seraient pas très utiles en raison des très grandes vitesses de fonctionnement

du treuil utilisé avec son dispositif. Nous abondons dans le sens du demandeur quand il

déclare que l'évasement procure un moyen de guidage beaucoup plus efficace que les quatre

pattes utilisées par Abbott, et qu'il y a moins de risque d'accrocher le baquet dans

les conditions d'utilisation décrites par M. Newell.

 

L'examinateur a soulevé un autre point dans sa décision fionale, soit que le fait de

faire pénétrer presque complètement le baquet à l'intérieur du récipient de la façon

décrite par le demandeur ne présente aucun avantage ni aucune amélioration par rapport

à la courte distance que doit parcourir le récipient du brevet Abbott avant de pivoter

pour décharger les marchandises qui s'y trouvent. Au cours de l'audience M. Newell

a expliqué qu'en raison de la vitesse à laquelle le câble est actionné, le baquet est

"projeté" dans le boîtier de manière à entraîner une rotation simultanée provoquée par

la force centrifuge, ce qui a pour effet de décharger les marchandises qui se trouvent

à l'intérieur du baquet. Il a fait valoir que la courte distance de pénétration décrite

par Abbott ne présente pas d'inconvénient uniquement lorsque le treuil est actionné

à très basse vitesse et qu'il n'y a aucune force centrifuge ; il également expliqué

qu'en faisant fonctionner le treuil à une vitesse plus rapide, la force centrifuge serait

susceptible de "séparer" le baquet du récipient. Nous sommes convaincus que cette carac-

téristique du dispositif revendiqué s'avère indispensable au bon fonctionnement de l'appareil

dans les conditions envisagées par le demandeur.

 

Entre autres questions analysées lors de l'audience, la manière de renverser le baquet

en position de déchargement. Dans le texte de la demande il est écrit que l'embout

sert à orienter le baquet en position de déchargement. Nous aimerions souligner que

la figure (non numérotée) illustrant le baquet en position de déchargement n'est pas

conforme aux explications fournies par N. Newell lors de l'audience en ce sens que le

baquet est orienté de façon différente. Dans le brevet Abbott l'on constate l'existence

d'une barre servant à renverser le baquet avant le déchargement, ce qui prouve qu'il

ne s'agit pas d'une idée nouvelle.

 

M. Newell a insisté sur le fait que dans le brevet Abbott, le baquet coincerait le réci-

pient lorsque la poignée se trouve dans la position illustrée en pointillés au coin

supérieur droit de la figure 3 parce que cette même poignée ferait basculer le baquet

plutôt que de le retourner lorsqu'elle touche la barre, sans oublier qui le baquet resterait

coincé dans le guide. Bien qu'il soit difficile d'évaluer la fréquence à laquelle la

poignée du brevet Abbott touche la barre à un angle de 90 , nous devons concéder à M.

Newell que le cas échéant, il s'en suivrait un coinçage. Nous sommes également d'accord

avec M. Newell quand il déclare que le dispositif revendiqué semble remédier au problème

que présente l'appareil de l'antériorité.

 

D'après les renseignements fournis lors de l'audience, l'évasement circulaire du fond du

récipient, la pénétration du baquet à l'intérieur du récipient de même que l'emplacement

du dispositif servant à renverser le baquet représentent des caractéristiques qui permettent

au demandeur de faire fonctionner son appareil en actionnant le treuil à une vitesse beau-

coup plus élevée que ne le permet le dispositif de M. Abbott et ce, tout en éliminant la

possibilité de coinçage. Nous avons également appris que le risque de marchandises ava-

riées, une menace grave lors de la manutention du poisson, est considérablement réduit

par comparaison aux systèmes de déchargement manuels. Après avoir pris connaissance des

explications fournies lors de l'audience, nous avons acquis la certitude que les particu-

larités décrites par M. Newell permettent de surmonter nombre d'inconvénients inhérents

à l'antériorité. Nous en venons à la conclusion que l'évasement ininterrompu ainsi que

le phénomène de pénétration totale sont des caractéristiques qui constituent une amélioration

par rapport au brevet Abbott cité lorsqu'elles accompagnent le dispositif servant à faire

basculer le baquet.

 

Pendant l'audience nous avons longuement discuté de la divulgation, discussion qui s'est

avérée fructueuse d'ailleurs, en rapport avec certains détails pratiques touchant la façon

de faire basculer le baquet. M. McDonald a précisé que l'emplacement des poulies du treuil

ainsi que la longueur du bras de soutien représentent des éléments très importants lorsqu'il

s'agit de fiare pivoter le baquet pour décharger les marchandises à la vitesse à laquelle

le demaneur actionne son treuil.

 

Il ne faut pas oublier qu'au mometn de la rédaction de sa décision finale, l'examinateur

n'avait pris connaissnace que des données fournies dans le mémoire descriptif et pour ces

motifs, nous ne contestons pas la décision rendue en fonction du contenu dudit mémoire.

L'audience nous a permis d'éclaircir de nombreux détails pertinents, et grâce à l'apport

de renseignements supplémentaires nous sommes maintenant en mesure de conclure que l'in-

vention revendiquée représente effectivement un progrès technique brevetable par rapport

à l'antériorité Abbott. Cependant, ce progrès technique brevetable n'est pas décrit dans

la demande actuelle. Les membres de la Commission estiment qu'en intégrant de façon

conforme la combinaison de particularités (évasement circulaire -pénétration du baquet

à l'intérieur du récipient - emplacement du mécanisme de basculage au-dessus du récipient)

au mémoire descriptif, la demande pourrait se voir accueillie favorablement. La mesure

dans laquelle ces détails peuvent être incorporés à la divulgation relève toutefois de

l'examinateur. Il y aurait lieu de souligner que les articles 48 à 57 du Règlement régissant

les brevets renferment les dispositions propres aux modifications permises.

 

Après en être venus à la conclusion que l'objet de la présente demande renferme des baratte-

rustiques inventives par rapport à l'antériorité, analysons maintenant les revendications

ainsi que la deuxième objection formulée dans la décision finale voulant que la (TRADUCTION,

"revendication 1 ne soit pas étayée par la divulgation". L'examinateur a fait ressortir

des différences determinologie descriptive utilisée dans la revendication et dans la

divulgation tout en signalant que certains élément des revendications ne semblaient pas

étayés par la divulgation. Il cite par exemple le cas d'un (TRADUCTION) "canal demi-cylin-

drique fermé à une extrémité" qui est illustré comme étant ouvert aux deux extrémités.

Dans cette même revendication le demandeur traite également de (TRADUCTION) "deux barres

rectangulaires installées à la verticale", "d'une partie de barre rectangulaire en saillie

par rapport à deux barres fixées sur le cylindre", et "d'une poulie rectangulaire". Nous

ne retrouvons aucune description des barres rectangulaires ni de la poulie triangulaire,

que ce soit dans la divulgation ou dans les illustrations. Nous devons toutefois préciser

qu'étant donné que la revendication 1 se trouve dans sa teneur originale et qu'elle

est partie intégrante du mémoire descriptif original, toutes les particularités insuffi-

samment étayées peuvent être incorporées à la divulgation par voie de modification

en vertu de l'article 52 du Règlement.

 

En guise de conclusion, les membres de la Commission recommandent que soit annnulée

la décision de rejet de la demande, et que cette dernière soit renvoyée à l'examinateur

pour examen ultérieur à la lumière des renseignements supplémentaires qui ont été fournis

lors de l'audience.

 

   Le Président de la Commission d'appel

   des brevets

                                          S.D. Kot

A. McDonough                                  Membre

 

Je me rallie aux conclusions et aux recommandations formulées par la Commission d'Appel

des brevets. La décision finale est par le fait même annulée, et la demande est renvoyée

à l'examinateur pour examen conforme aux recommandations.

 

Le Commissaire des brevets,              Agent du demandeur

                                         Ralph J. Broderick

                                         50 Princess St.

                                         Saint John (N. B.)

                                          E2L 1K2

J.H.A. Gariépy

Hull (Québec)

17 avril 1984

 

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