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                         DECISION DU COMMISSAIRE

 

Evidence: Lixiviation de gisements minéraux souterrains

 

La lithoclase d'un gisement de minerai profond au moyen d'un explosif est

déjà connue. L'injection de la solution de lixiviation à l'intérieur de la

zone la moins endommagée pour la récupérer par la suite dans la zone la

plus fracturée n'a pas été démontrée dans les antériorités citées.

 

Rejet: Renversé.

 

                      *********************************

 

La présente décision porte sur le rejet des revendications C1 à C18 présentées

dans le cadre de la demande de brevet 205,542 (classe 166-23). La décision de

rejet a été communiquée par une lettre du 7 avril 1978, et envoyée par suite

d'un nouvel examen des revendications, conformément à l'article 45(4) de la

Loi sur les brevets (au cours des procédures en cas de conflit).

 

La demande déposée le 24 juillet 1974 par E.I. Du Pont de Nemours and Company

s'intitule "Lithoclase d'une roche profonde au moyen d'un explosif". La

Commission d'appel des brevets a tenu une audience le 25 octobre 1978 à laquelle

MM. R.E. Vernon, A. Brooks, Coursen, l'inventeur, ainsi que Mlle C. Asconci,

l'agent du demandeur aux États-Unis, représentaient le demandeur.

 

La demande porte sur la lixiviation de gisements minéraux souterrains. En

prévision de la lixiviation in situ, on prépare un réseau de fractures

souterraines provoquées au moyen d'explosifs. Les figures 1 et 2 illustrent

l'invention.

 

                             <IMGS>

 

Le rejet des revendications C1 à C18 demeure valable compte tenu

des antériorités suivantes:

 

Brevets des Etats-Unis                

 

3,278,233               11 oct.1966    Hurd et al

3,542,131               24 nov.1970    Walton

3,574,599               13 avril 1971  Ortloff et al

3,630,278               28 déc. 1971    Parker

3,640,579               8  fév. 1972    Lewis

3,647,261               7 mars  1972    Stenger et al

3,666,014               30 mai 1972     Beard

 

Dans la décision de rejet, on a déclaré notamment:

 

L'antériorité Beard porte sur l'utilisation d'un dispositif

d'explosif dont le niveau d'énergie est très élevé, afin

de créer une zone de grande perméabilité; elle préconise

également la formation d'une "cheminée" ou d'une zone de

moellons. On entoure ainsi la cheminée d'une zone de per-

méabilité 17, à l'intérieur et autour de la formation

fragmentée. Dans le mémoire descriptif (3,666,014) les

 expressions "zone fragmentée" et "zone fragmentée de moellons"

désignent la zone de moellons 15 ainsi que toute autre zone de

moellons ou zone infiltrée et fracturée, créées à l'aide de

techniques déjà connues" Le brevet traite aussi de l'injection

d'un gaz (liquide) à l'intérieur de la zone fragmentée.

 

Le brevet Stenger et al porte sur l'extraction d'un métal par

dissolution. Le breveté déclare à la colonne 2, ligne 6

"qu'il y a moyen d'accroître la perméabilité en ayant recours

à des techniques de lithoclase souterraine du genre de celles

employées par l'industrie pétrolière, bien qu'il soit souhai-

table que la saumure traverse le minerai même plutôt que de

s'infiltrer dans les fissures pratiquées dans le minerai".

 

Le brevet Ortloff et al porte sur une méthode de récupéra-

tion par suite de la désagrégation in situ de matériaux

solides; la méthode prévoit également la transformation chimique

in situ des matériaux solides en une solution liquide. Si le

degré de perméabilité n'est pas suffisant, le breveté envisage

à la colonne 3, lignes 21 à 28, une solution de rechange visant

à instaurer la perméabilité du liquide à l'intérieur du gisement,

et à fixer le temps de contact de la solution de lixiviation.

Les débits d'injection et de retrait de la solution permettant

d'exercer un contrôle.

 

Le brevet Hurt et al démontre qu'il est possible d'accroître

la perméabilité à l'aide des moyens appropriés, entre autres,

la lithoclase hydraulique pratiquée en même temps que la

lixiviation des gisements in situ.

 

Le brevet Lewis porte sur l'utilisation d'un gaz oxydant filtré

à travers le minerai fracturé; il s'ensuit une oxydation des

minéraux ainsi que la formation d'une solution de lixiviation

acide.

 

Le brevet Walton porte sur l'utilisation d'explosifs dans le

but de former des cavités, et de créer une zone perméable

fracturée et crevassée.

 

Le brevet Parker préconise la mise en place du silo d'entrée

dans la périphérie des fractures qui surgissent de la zone de

fragmentation.

 

L'antériorité Stenger et al démontre que les techniques

couramment employées par l'industrie pétrolière peuvent être

utilisées dans le cas de l'extraction des minéraux par dissolu-

tion. Nous devons donc conclure que l'emploi de techniques

semblables revêt le caractère de l'évidence pour un habitué

de la récupération des minéraux. C'est un fait établi qu'une

revendication est passible de rejet pour absence d'élément

brevetable, si l'on arrive à prouver qu'elle porte sur la

modification d'une proposition antérieure, et que la modifica-

tion en question semble évidente compte tenu des connaissances

générales dans ce domaine.

 

Les brevets ci-dessus peuvent être classés en deux catégories

distinctes. La première regroupe les antériorités Ortloff et al,

Stenger et al, Hurd et al ainsi que Lewis; le dénominateur commun

est la lixiviation des minéraux. Dans la deuxième catégorie, l'on

retrouve les antériorités Parker, Walton et Beard où l'on traite

de certaines techniques utilisées par l'indsutrie pétrolière,

mais adaptables à l'industrie qui s'adonne à la récupération du

minerai. Les brevets Parker et Beard portent plus particulière-

ment sur la mise en place de silos d'entrée à l'extérieur de la

zone de fragmentation.

 

Les revendications C1 à C18 sont par conséquent rejetées pour

absence d'élément brevetable par rapport aux antériorités Ortloff

et al, Hurd et al et Lewis, et compte tenu de l'objet des brevets

Parker, Walton et Beard. Dans la première catégorie, les brevets

portent sur la lixiviation des minéraux in situ. Les modifications

qui font l'objet des revendications actuelles représentent des

modifications évidentes compte tenu des connaissances générales

dans ce domaine et d'ailleurs, les brevets Parker, Walton et Beard

illustrent bien cette affirmation.

 

...

 

Dans sa réponse du 6 juillet 1978, le demandeur déclare notamment:

 

...

 

En outre, le demandeur conteste l'affirmation en vertu de laquelle

l'invention divulguée dans les revendications C1 à C18 ne repré-

sente qu'une modification évidente des techniques de récupération

des minéraux par dissolution, pour lesquelles des brevets ont été

accordés aux Etats-Unis: Hurd et al, no 3278233; Ortloff et al,

no 3574549; Lewis, no 3640579; Stenger et al, no 3647261; et en

fonction de l'objet des brevets Beard, no 3666014, Walton et Parker.

 

Toutes les revendications C1 à C18 préconisent l'injection d'une

solution de lixiviation à l'intérieur de la zone la moins endomma-

gée d'un corps minéralisé, dans le périmètre de la zone la plus

fracturée; la récupération de la solution de lixiviation (solution

forte) se fait dans la zone la plus fracturée du corps minéralisé.

 

Le demandeur allègue respectueusement qu'aucune des antériorités

citées divulgue ou laisse supposer l'acheminement calculé de la

solution de lixiviation, c'est-à-dire de la zone la moins endom-

magée vers la zone la plus fracturée, conformément à l'invention

revendiquée par l'entremise des revendications C1 à C18.

 

Les brevets Hurd et al, Stenger et al et Ortloff et al signalent

qu'il est possible d'accroître la perméabilité du corps minéralisé

en ayant recours à des techniques de lithoclase. Par contre, rien

n'indique jusqu'à quel point la présence et l'emplacement de zones

fracturées et de zones encore plus fracturées revêt de l'importance

en ce qui a trait au maintien du débit de la solution de

lixiviation.

 

Quant à l'accroissement de la perméabilité des formations

souterraines naturelles, préconisé par Ortloff ainsi que

par Stenger, le demandeur constate qu'ils n'ont pas élaboré,

En effet, ces derniers ne laissent nullement pressentir les

avantages que comporte l'agencement. structuré de types de

lithoclase et l'acheminement calculé de sa solution de lixi-

viation.

 

Il ressort clairement que Hurd et al ont tenu compte des dif-

ficultés occasionnées par le maintien du débit de la solution

de lixiviation (solution forte) en présence de la formation

de bouchons précipités imperméables à l'intérieur du gisement

de minerai. Toutefois, rien n'indique que l'accroissement

de la perméabilité du gisement au moyen de la lithoclase puisse

réduire ce genre de difficulté. En ce qui a trait au genre de

lithoclase et à la manière d'acheminer la solution de lixiviation,

les demandeurs ne signalent pas quelle technique représente des

avantages par rapport à une autre.

 

C'est pourquoi le demandeur n'arrive pas à interpréter comment

les divulgations du Hurd et al, Stenger et al et Ortloff et al

(analysées individuellement ou en fonction des connaissances

générales actuelles) peuvent supposer la méthode de récuperation

de la solution revendiquée dans la présente invention.

 

La divulgation de Lewis porte sur la percolation d'un gaz à

travers la zone grandement fracturée d'une cheminée dite nucléaire,

remplie d'eau. Dans le brevet de Lewis, le gaz est injecté dans

la partie infêrieure de la zone grandement fracturée, et la récu-

pération de la solution de lixiviation (solution forte) se fait

dans la partie supérieure de cette même zone: l'injection et la

récupération se font à l'intérieur de la zone grandement fracturée,

Il y a lieu de souligner que dans la zone grandement fracturée

d'une cheminée nucléaire, les fractures sont absolument réguliéres.

L'objet des revendications C1 à C18 est différent car le demandeur

fait appel à des zones de lithoclase irrégulière.

 

...

 

Lors de l'audience et dans sa réponse à la lettre, M. Vernon a remis en question

l'implication de la Commission d'appel des brevets à cette étape-ci (procédures

en cas de conflit). Il a également contesté les motifs de rejet en présentant

toutefois une interprétation personnelle des circonstances entourant la mise en

application de l'article 45(4). Par contre, à l'article 45(4) de la Loi pur les

brevets, il est stipulé que "le commissaire doit décider si l'objet des reven-

dications concurrentes est brevetable." Si le commissaire désire que la

Commission participe à la prise de décision, il est fondé de le faire (voir

Monsanto v Commissioner of Patents F.C.A. 24 juin 1977). Qui plus est, le

demandeur a présenté lui-même une demande d'audition devant la Commission (lettre

datée du 6 juin 1978). C'est donc dire que de son propre chef, il s'est lui-

même privé du droit de contester la participation de la Commission.

 

Dans une lettre du 7 avril 1978, le Commissaire a rejeté les revendications

C1 à C18 pour absence d'élément brevetable par rapport aux antériorités.

Comme nous l'avons déjà souligné, l'article 45(4) stipule que "le commissaire

doit décider si l'objet de ces revendications est brevetable." Il s'agit

maintenant de déterminer si les revendications concurrentes représentent un

élément brevetable par rapport aux antériorités.

 

L'inventeur, M. Coursen, a présenté un historique de la lixiviation des

gisements souterrains, et abordé les problèmes connexes. Cette technique

permet d'accroître le réseau des fractures à l'intérieur d'un gisement de

minerai. Elle comporte la détonation d'une charge d'explosifs et l'injection

subséquente d'une solution de lixiviation.

 

A prime abord, la lixiviation provoque, au point du coup de mine, la décré-

pitation rapide en fines, de la roche soumise à une importante secousse.

L'attaque chimique du gisement au moyen de la solution de lixiviation pro-

voquera également d'autres fines ainsi que des boues. L'objet de la présente

demande est de surmonter le problème suivant: une moins grande perméabilité

ainsi que le bouchage des fractures occasionné par la présence et la création

de fines de toutes sortes, et leur déplacement en période de lixiviation. Par

conséquent, l'objet de la présente demande est d'acheminer la solution de

lixiviation de la zone la moins endommagée (celle où l'on retrouve de légères

perforations) à celle qui comporte les plus grosses fractures (perforations

plus importantes), ce qui permet d'éviter l'obstruction occasionnée par les

fines et les boues.

 

En ce qui a trait aux antériorités, nous constatons que le brevet Ortloff

porte sur une technique de lixiviation in situ d'un gisement de cuivre. Au

moyen d'un silo installé entre le gisement et le niveau du sol, on injecte une

solution de lixiviation qui au contact du gisement entraînera une réaction.

La solution forte est récupérée dans un deuxième silo. Dans le brevet Ortloff,

le gisement ne subit habituellement aucune préparation bien que l'inventeur

ait envisagé la nécessité d'en accroître la perméabilité "... à l'aide de

techniques que les spécialistes en la matière connaissent bien..." Nous

constatons l'absence de renseignements complémentaires en ce qui a trait à

l'accroissement de la perméabilité, à l'obstruction des fractures en raison des

fines et des boues, et à l'acheminement du liquide.

 

Stenger s'adonne également à la lixiviation des gisements de minerai souter-

rains et à cette fin, il injecte de la saumure dans un silo menant au gisement,

et récupère la solution activée dans un autre silo communiquant avec le gisement.

Comme dans l'antériorité Ortloff, le gisement ne subit aucune préparation

(aucune explosion) et l'on ne mentionne pas la présence de fines ni de boues.

Le breveté a toutefois reconnu qu'il y a moyen d'accroître la perméabilité

"...en ayant recours à des techniques de lithoclase souterraine du genre de

celles employées par l'industrie pétrolière bien qu'il soit souhaitable que la

saumure traverse le minerai même plutôt que de s'infiltrer dans les fissures

pratiquées dans le minerai..." Il ne fournit pas plus de renseignements sur

la manière d'adapter les techniques propres à l'industrie pétrolière dans le but

d'accroître la perméabilité à des fins de lixiviation du gisement. Les faits

semblent démontrer que Stenger aurait constaté qu'il est souhaitable que la

saumure traverse le minerai même plutôt que de s'infiltrer dans les fissures

comme dans le cas de la récupération du pétrole.

 

L'antériorité Hurd porte sur l'utilisation d'un solvant de lixiviation gazeux

pour l'exploitation minière in situ des gisements souterrains. On fait circuler

un gaz acide au moyen duquel les ions métalliques deviennent solubles dans l'eau

rajoutée préalablement. La récupération de cette solution se fait ensuite par

engorgement de l'eau. Comme dans les antériorités Ortloff et Stenger, le

gisement ne subit aucune préparation. La transformation des zones de lithoclase

ne peut donc faire l'objet d'une contestation.

 

Lewis préconise une technique de lixiviation en vertu de laquelle une cheminée

nucléaire située sous la nappe d'eau, dans un gisement primaire, agit à titre

de bassin de pression in situ. A la base de la cheminée de moellons, il injecte

le gaz oxydant comprimé et la solution de lixiviation, et récupère la solution

forte dans la partie supérieure de la cheminée. Puisque l'injection et la récu-

pération se font à même la zone de moellons qui jouit d'une grande perméabilité,

l'obstruction provoquée par les fines ne semble soulever aucun problème.

 

L'antériorité Parker porte sur la production de pétrole in situ, à partir

d'un schiste bitumineux. La technique utilisée est la pyrolyse accompagnée

de gaz chauds. Autour de la cheminée créée par l'énergie nucléaire, on accroît

la perméabilité du schiste avant la distillation, par pyrolyse et par fusion

de la surface des fractures à une température de 1400-2000 F que l'on obtient

grâce la contre-combustion. On injecte de l'oxygène dans les silos qui se

trouvent à la périphérie des fractures qui surgissent de la zone de fragmenta-

tion. L'oxygène (à pression rétablie) injecté se déplace jusqu'à la cheminée

où se fait la contre-combustion. La couche superficielle des fractures est

transformée en scories que l'on ne déplace pas.

 

Walton divulgue une technique de récupération des hydrocarbures à même un

gisement de schiste bitumineux. Il s'agit d'une distillation in situ.

 

Beard préconise une technique de récupération du pétrole à partir d'un schiste

bitumineux. Il fait circuler un liquide extracteur chaud entre les deux silos,

c'est-à-dire à l'intérieur d'une cheminée créée par suite d'une explosion dans

un schiste bitumineux.

 

Parmi toutes les antériorités citées sur la récupération in situ des hydro-

carbures à même les schistes bitumineux, aucune n'aborde le problème de la

restriction du débit en raison de la présence de fines et de boues. Nous esti-

tuons que le genre de réaction physique engendré par la récupération du pétrole

à même un schiste bitumineux se distingue de la réaction du solvant lors de la

récupération des gisements minéraux par lixiviation. Il semble que la lixivia-

tion des minéraux engendre la création de fines et de boues, ce qui entraîne une

réduction du débit de la solution de lixiviation. Par contre, la récupération

du pétrole à même un schiste bitumineux n'est pas touchée par cet élément

d'obstruction.

 

Dans les antériorités afférentes à la lixiviation, soient celles de Ortloff,

Stenger et Hurd, le gisement ne subit aucune lithoclase. C'est donc dire que

les inventeurs ci-dessus n'ont pas été confrontés au problème qui fait l'objet

de la présente demande; un ralentissement du débit en raison des fines. Qui

plus est, Lewis utilise uniquement cette partie de la cheminée nucléaire où

l'on retrouve le plus grand nombre de moellons, et évite par le fait même, tout

problème d'obstruction par les fines.

 

Le demandeur crée un réseau de lithoclase à même un gisement de minerai profond;

il injecte une solution de lixiviation à l'intérieur de la zone la moins endom-

magée pour la récupérer par la suite dans la zone la plus fracturée. Il ressort

clairement que cette technique d'acheminement du liquide permet de surmonter

le problème occasionné par la diminution de la perméabilité des fractures par

suite de la formation de fines et de boues lors de la circulation de la solution

de lixiviation. Nous sommes convaincus que la présente invention fait preuve

de réflexion, d'un sens de la conception et d'un certain degré d'ingéniosité,

et estimons qu'il s'agit d'un progrès technique brevetable.

 

Analysons maintenant les revendications. La revendication C9 se lit comme suit:

 

Une technique de lixiviation in situ d'un gisement de minerai

soumis à la détonation de charges d'explosifs logées à l'in-

térieur de cavités distinctes afin de provoquer au sein de la

zone contiguë à chacune des cavités, une zone de lithoclase

importante au sein d'un noyau entouré d'une zone moins endomma-

gée. Cette technique comporte l'introduction d'une zone de

lixiviation à même le gisement de minerai, au moyen d'une

multitude d'ouvertures pratiquées dans la partie la moins en-

dommagée. La récupération subséquente de la solution forte se

fait dans la zone la plus fracturée grâce à de nombreuses ou-

vertures aménagées à cette fin.

 

La particularité voulant que l'on introduise la solution de lixiviation à

l'intérieur de la zone la moins endommagée pour la récupérer par la suite dans

la zone la plus fracturée est présente dans cette revendication. Nous estimons

que cette caractéristique décrit bien l'étendue du monopole de l'invention, en

rapport avec l'invention que nous avons constatée, et l'invention décrite dans

le mémoire descriptif, compte tenu de l'accumulation de données fournies par

les antériorités citées.

 

Nous constatons également la présence de ces caractéristiques dans les autres

revendications afférentes au conflit, et déclarons qu'elles sont aussi admissibles.

 

Pour conclure, nous sommes désormaix convaincus que les revendications afférentes

au conflit représentent un progrès technique brevetable. La Commission recommande

donc que la décision rendue par l'examinateur, soit de rejeter les revendications

C1 à C18, soit retirée.

 

Le président de la

Commission d'appel des brevets

                                                   S.D. Kot

                                                   Membre

G.A. Asher

 

Je souscris aux recommandations de la Commission d'appel des brevets. La

demande est par le fait même renvoyée à l'examinateur pour exécution.

Le Commissaire des brevets,

 

J.H.A. Gariépy

 

Datée à Hull (Québec)

ce 15e jour de janvier 1979

 

dent du demandeur

 

McCallum, Brooks & Co.,

B.P. 660

Montréal, Québec

 

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