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                      DECISION DU COMMISSAIRE

 

Evidence - Améliorations aux échafaudages

 

L'échafaudage est fait de montants, d'appuis longitudinaux extensibles ou

moises, et d'appuis transversaux extensibles ou traverses, les éléments de

l'ensemble étant reliés entre eux pour assurer la rigidité de la structure.

Une modification proposée à la revendication 1 a été acceptée par le demandeur.

 

Action finale - confirmée - modification acceptée

 

                 *************************

 

La présente décision a trait à une demande de révision, par le Commissaire des

brevets, de la décision de l'examinateur, datée du 14 juillet 1977, portant sur

la demande 206,165 (classe 304-15) intitulée "Améliorations aux échafaudages ou

connexes aux échafaudages pour constructeurs".

 

La demande a trait aux échafaudages pour constructeurs, du type à montants, à

appuis longitudinaux extensibles ou moises, et à appuis transversaux extensibles

ou traverses, les éléments de l'ensemble étant reliés entre eux pour assurer la

rigidité de la structure. La figure 1 ci-après illustre l'un des aspects de

l'invention.

 

                       <IMG>

 

Dans la décision finale, l'examinateur a refusé la revendication à cause

des brevets canadiens suivants:

 

Brevets canadiens

 

442,184               le 17juin 1947                Vocisano

 

442,715               le 8 juillet 1947             Alderfer

 

615,841               le 27mars 1957                 Russell

 

722,066               le 23novembre 1965             Alziari

 

763,839               le 25juillet 1967              Squire

 

Le brevet Russell divulgue un montant télescopique à vérin; le Squire,un vérin à

socle pour échafaudage; et le brevet Alziari, un manchon encerclant le montant.

Les brevets Alderfer et Vocisano donnent des exemples supplémentaires de montants

télescopiques à vérin à réglages discontinu et continu.

 

Dans la décision finale l'examinateur déclarait, notamment:

 

 ...

 

Dans le brevet Squire, le vérin à socle pour échafaudage

est muni d'un réglage discontinu à cheville. Bien sûr,

le demandeur prétend que les pièces tubulaires du brevet Squire,

ne peuvent pivoter sous une charge. Toutefois, la présente demande

déclare ce qui suit:

 

Les vérins à vis 18 sont placés au pied des montants

inférieurs 14-15 pour stabiliser la structure alors

que les vérins à vis 19 sont placés au sommet des

éléments extensibles 16-17 pour assurer le réglage

fin de la tête de la structure.

 

Le fait que l'écrou 77, qui supporte la charge, soit rotatif comme

dans le brevet de Squire, ou que le tube lui-même tourne comme dans

la présente demande, ne constitue pas un élément brevetable. Le brevet

de Squire montre également des trous traversants 29 permettant le

réglage des montants extensibles 36 -27.

 

Le brevet Alziari illustre, aux figures 1 et 2, un manchon monté

sur un montant à l'aide d'une fixation à cheville. Un vérin à vis

est placé sur le manchon pour sssurer un réglage continu. Le demandeur

affirme, dans sa réponse, que son support en ruban métallique peut être

fabriqué à bon compte à la presse et ne requiert pas de filetage.

Toutefois, qu'il s'agisse d'un pas de vis usiné au bout du tube, comme

dans la présente demande, ou d'un support fileté, comme dans le brevet

Alziari, ce fait ne constitue pas un élément brevetable. Le pas de

vis s'impose évidemment en certains endroits. Le facteur limitatif,

dans le cas de la résistance de la cheville qui supporte la charge

de l'échafaudage, est considéré comme une résistance au cisaillement,

et non comme moment de flexion tel qu'indiqué dans la divulgation

du demandeur.

 

Les brevets d'Alderfer et de Vocisano donnent des exemples

supplémentaires de montants télescopiques à vérin avec réglages

discontinu et continu. Le demandeur déclare que ces références

sont non pertinentes, alors que la présente divulgation affirme

que:

 

"Par ailleurs, sans modification, le vérin pourrait

servir d'étayage".

 

Ainsi donc, les deux situations sont étroitement liées dans la

présente demande. Elles sont courantes dans l'antériorité et

plusieurs références en font mention.

 

En conséquence, toutes les revendications sont à nouveau rejetées

parce qu'elles valent pour un sujet dont l'évidence est reconnue

dans l'antériorité. En outre, la divulgation du demandeur ne

révèle aucune technique inventive.

 

...

 

En réponse à la décision finale, le mandataire réplique (notamment):

 

...

 

La présente invention a trait à un vérin à socle adapté aux

aux montants tubulaires d'une structure d'échafaudage, lequel,

si on le compare à ceux des références citées, fournit, entre

autres choses, les avantages nouveaux et importants suivants:

 

a) le présent vérin à socle permet les réglages verticaux

brut et fin;

 

b) le présent vérin à socle permet de tels réglages brut

et fin dans un échafaudage fait de supports tubulaires qui

n'appellent aucune modification pour l'emploi avec le vérin

à socle, et qui ont tous le même diamètre; et

 

c) en tuilisant un coulisseau le long d'un tube qui supporte

l'extrémité la plus basse du montant, cette extrémité peut

être supportée à n'importe quelle hauteur sur la presque

totalité de la longueur du tube. En conséquence, le montant

peut, au besoin, être supporté à une hauteur beaucoup inférieure

à celle d'un vérin formé de deux tubes télescopiques mobiles pour

assurer un réglage brut, tel qu'indiqué ci-après de façon plus

détaillée.

 

Il faut insister sur le fait qu'aucune des références citées n'offre

un seul de ces trois avantages.

 

De plus, il ressortira aisément de l'examen qui suit que ces trois

avantages ne sont pas les seuls qui se rattachent à la presente

invention.

 

En regard de la référence Russell qui traite d'un montant télescopique

à vérin et non d'un vérin à socle, l'examinateur fait remarquer que

le réglage combiné à vis et à cheville est de découverte ancienne et

déjà utilisé dans bon nombre de situations diverses, ce dont les

références citées font foi.

 

Cependant, il ne s'ensuit pas qu'il viendrait à l'esprit d'un homme

compétent en la matière qu'il soit possible ou même souhaitable de

modifier le montant à vérin Russell pour justifier la présente invention.

 

En fait, ni le brevet Russell ni aucune autre référence

 citée ne parvient à devancer l'idée fondamentale de combiner

 les réglages à vis et à cheville au vérin à socle. Qu'il

 soit facile ou non à l'homme de métier de réaliser cette

 combinaison de façon pratique" une fois l'idée lancée, ne saurait

 diminuer le mérite inventif de l'idée elle-même.

 

  ...

 

  En conséquence, pour en arriver à la présente invention, à partir

 de la référence Russell, il faut envisager les modifications

 suivantes au montant à vérin Russell:

 

 en premier lieu, il faut imaginer un vérin à socle permettant

 des réglages brut et fin, et pouvant être inséré dans l'extrémité

 la plus basse d'un montant tubulaire;

 

 en second lieu, il faut rendre compte que pour transformer le montant

 à vérin de Russell en un vérin à socle, il suffit de le renverser;

 

 en troisième lieu, il faut laisser tomber l'idée des deux tubes

 télescopiques réglables du brevet de Russell, mais plutôt adopter

 celle d'un poteau unique muni d'un dispositif permettant de régler

 le support du montant sur un tel poteau; et

 

 enfin, il faut abandonner l'idée émise par Russell d'un collier

 I avec coupelles annulaires inversées, qui constitue l'une des

 caractéristiques essentielles de la revendication 1 du brevet

 de Russell, et lui substituer un support.

 

 Nous soumettons respectueusement, mais avec insistance, que des

 modifications aussi nombreuses et importantes, qui tiendraient

 bien peu du brevet de Russell, ne viendraient pas à l'esprit

 d'un homme compétent dans ce domaine, sans qu'il ait une

 connaissance intime de la présente invention.

 

 ...

 

 Le 7 mars 1978 l'examinateur soumit la présente demande au Bureau et déclara

 que, compte tenu "d'arguments persuasifs", il était d'accord pour accepter

 la formulation de revendications, pourvu que les revendications 3 et 1 n'en

 fassent plus qu'une seule.

 

 Nous avons révisé avec soin la poursuite de la demande et en sommes venus

 a la conclusion qu'une telle modification donnerait aux revendications une

 forme acceptable. En conséquence, nous avons avise le mandataire M. Brian

 Long. A son tour, le 13 mars 1978, ce dernier soumit au Bureau un amendament

 en contre-proposition, qui modifia les revendications 1 et 3 de la façon

 suivante:                                

 

1. Un vérin à socle pour montants tubulaires de structure

d'échafaudage est fait d'un tube percé de plusieurs paires

de trous traversants espacés; d'un support coulissant sur la

longueur dudit tube et muni d'une seule paire de trous

traversants disposés pour correspondre avec l'une ou l'autre

desdites paires de trous dans ledit tube, ledit support

comportant une bande métallique façonnée pour former une

saillie en forme de boîte, les extrémités de ladite bande

étant en forme d'arc pour mieux s'adapter au pourtour dudit

tube; d'une goupille d'arrêt passant dans les trous

correspondants dudit support et dudit tube pour sélectionner

la position dudit support sur ledit tube, et d'une plaque

d'appui supportant une tige à pas de vis faisant prise avec

le pas de vis du bout dudit tube, l'autre bout emboîtant une

extrémité du montant tubulaire, dans lequel ledit support

coulisse directement avec le tube, et est muni d'un dispositif

sur le bord le plus élevé du support, assurant une assise à

ladite extrémité du montant tubulaire.

 

3. Un vérin à socle, du type de la revendication 2, dans lequel

les dispositifs assurant une assise sur le support se composent

d'une plaque annulaire fixée audit bord le plus élevé.

 

Nous avons révisé les modifications proposées aux revendications 1 et 3 et les

avons acceptées en y faisant une restriction additionnelle"...un palier

annulaire" a été ajouté à la revendication 1. Le demandeur a soumis l'amendement

approprié le 15 mars 1978. Le 3 avril 1978, le demandeur y va d'une autre

modification annulant la revendication 6. Les revendications 1 à 5 font maintenant

partie de la demande.

 

Dans les circonstances, il nous semble inutile de faire davantage de commentaires

puisque les modifications proposées et les arguments présentés annulent le

refus lié à la décision finale. Nous recommandons que les modifications aux

revendications 1 et 3 soient acceptées.

 

J.F. Hughes

Président adjoint,

Bureau des brevets, Canada.

 

J'ai révisé la poursuite de cette demande et je souscris aux recommandations

du Bureau d'appel des brevets En conséquence, j'accepte les revendications

de la présente demande. Je retourne donc la demande à l'examinateur pour une

reprise de la poursuite.

 

J.H.A. Gariépy                       Mandataire du requérant

Commissaire des brevets

                                     Bell & Adams

                                     151 rue Spark

                                     Ottawa (Ontario)

                                     K1P 5E3

Fait à Hull (Québec)

le 13 avril 1978

 

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